Avant que les choses sérieuses ne commencent, le ou la sub cherche à être rassuré. Il/elle veut du stable, du solide. Il/elle a peur des pulsions de l'autre.

Comme la tenue, les accessoires vont le/la rassurer.

C'est paradoxal, mais la vision d'un objet solide, pas d'une camelote chinoise bas de gamme, va avoir un effet calmant sur lui/elle, va lui permettre de chasser ses angoisses et son trouble.

il/elle va y voir du respect et de l'attention.

-du respect car on va utiliser sur lui/elle des pièces rares, uniques. Comme la relation, comme l'instant qu'il/elle veut vivre.

-de l'attention car si le ou la Dom possède cet objet, c'est qu'Il/Elle cherche Lui/Elle aussi un moment rare. Il/Elle a pensé, voulu ce moment puisqu'Il/Elle a acquis cet objet classe. Et le/la soumis(e) pense qu'Il/Elle l'a acquis précisément pour lui/elle.

Il/elle se sent donc valorisé.

le/la soumise a fait des efforts. Efforts de présentation vestimentaire, de langage. Efforts sur lui/elle-même car il/elle sait ne pas pouvoir échapper à certaines choses.

il/elle apprécie de voir que Le/la Dom en a fait pour lui/elle.

Paradoxalement, diront les non-connaisseurs, son stress va se changer en excitation. Le/la soumis(e) est mis en condition.

Il/elle reviendra, la relation s'approfondira.

A t'on le même effet avec un collier qui casse? une laisse qui s'effiloche, un paddle qui se fend?

Etchebest ou macdo? Le portefeuilles dit une chose, l'appétit une autre. Les connaisseuses savent où il faut aller.

il/elle l'imagine, se préparer lentement, car sa tenue sera forcément longue et difficile à enfiler. il/elle imagine qu'elle se troublera en l'enfilant.

Et puis il/elle frissonne en l'imaginant entretenir les outils éducatifs : nettoyage, cirage . Puis les tests : un revers de main, paddle bien au creux de la paume, la laisse étirée pour vérifier sa solidité. Un sourire au coin des lèvres.

il/elle l'imagine fière et sure de lui/d'elle, amusé(e) et émoustillé(e).

Ce film mental qu'il/elle déroule est important pour la suite de la rencontre. Car plus que dans une relation classique, l'intellect doit travailler pour que la relation BDSM soit réussie. Les subs intellectualisent davantage que les classiques, et le cerveau se nourrit à partir des images.

La aussi, l'envie se brisera à la vision une femme mal coiffée, dans une tenue achetée au rayon carnaval du supermarché du coin, et brandissant dans une main une raquette de ping pong en guise de paddle et dans l'autre un martinet à chat.

Je caricature pour faire sourire. Mais l'idée est là : si l'on veut une relation chic et classe, on doit s'en donner les moyens.

Après tout, on ne vit qu'une fois.